L'impi zoulou était composé de 12 000 guerriers, dont certains étaient des vétérans Isandlwana issus de régiments de l'armée zouloue principale, tandis que les autres étaient des guerriers vivant dans les environs d'Eshowe. Nombre de commandants zoulous souhaitaient attaquer la colonne de secours cette nuit-là, mais le prince Dabulamanzi KaMpande, demi-frère du roi Cetshwayo et commandant de l'aile droite de l'impi, les convainquit d'attendre le matin.

À l'aube du 2 avril 1879, le soleil matinal révéla un sol boueux et une épaisse brume. Après avoir entendu le rapport de Dunn, Chelmsford avait décidé de ne pas poursuivre sa route vers Eshowe tôt le lendemain matin. Il déploierait plutôt des unités du contingent autochtone du Natal pour tâter le terrain et repérer les Zoulous. Alors que le NNC se préparait à avancer, des coups de feu retentirent en provenance des piquets de nuit encore en poste. L'impi avançait ; le gros des troupes se scinda en deux colonnes avant de traverser l'Ineyzane et d'adopter la formation « poitrine et cornes ». La corne gauche s'incurva brusquement vers la droite pour attaquer l'angle nord-est du camp, tandis que la « poitrine » s'incurvait doucement vers la face nord du camp.

Ce membre robuste et vigoureux du clan zoulou était le fruit de son éducation, passée toute son enfance dans le veld à garder le bétail. Cette vie au grand air non seulement endurcit son corps et lui donna une grande endurance, mais lui permit également d'acquérir une connaissance approfondie du terrain de son pays natal. En 1879, l'armée zouloue comptait 33 régiments. Plus que de simples unités militaires, ces régiments faisaient partie intégrante du système social zoulou et, une fois formés, seule la mort pouvait les dissoudre. En effet, il n'y avait ni retraite ni rachat dans l'armée zouloue, et les hommes sexagénaires et septuagénaires, pourvu qu'ils soient physiquement aptes au combat, répondaient à l'appel du roi.

RÉGIMENT THULWANA

Les régiments zoulous étaient connus sous le nom d'« amabutho », et le régiment uThulwana, fondé en 1854, doit son nom à un chef basuto. Il était également connu sous le nom de « Dust Raisers » ou « Cover with Dust ». Formé vers le XVIIIe siècle (comme l'un des « Lions originaux » du roi Shaka), il occupait la position essentielle de « poitrine » dans la formation d'attaque zouloue appelée « The Beasts Horns ». Ce régiment était l'un des plus importants, comptant environ 3 000 hommes.

Le régiment uThulwana était une formation militaire zouloue de première ligne de l'Empire zoulou. La formation militaire zouloue de base, composée de plusieurs « amabutho », était connue sous le nom d'« Impi ».

C'était un régiment de boucliers blancs dans lequel Cetshwayo a servi.

Le régiment connut une histoire mouvementée et divisée. Il fut impliqué dans une querelle avec le régiment inGobamakhosi au sujet des femmes. En 1878, Cetshwayo autorisa les uThulwana à épouser l'intanga qui leur avait été assignée, l'inGcugce.

Les uThulwana avaient attendu longtemps avant d'avoir l'autorisation de se marier, et les hommes avaient maintenant la quarantaine. Cependant, les filles de l'inGcugce avaient été enrôlées à peu près en même temps que les inGobamakhosi, et la plupart, à la fin de leur adolescence, avaient déjà conclu des partenariats prénuptiaux avec les hommes du régiment plus jeune. Lorsque les uThulwana, parés de nouveaux anneaux de tête, apparurent pour réclamer leurs épouses, la plupart des filles s'étaient enfuies dans la brousse et restèrent introuvables. Une bagarre éclata : les uThulwana s'en prirent à tous les hommes ne portant pas d'anneau de tête, tandis que les inGobamakhosi attaquèrent tous ceux qui en portaient un. Le conflit ne fut jamais résolu et, chaque fois que les deux régiments entrèrent en contact, la querelle reprenait. À Isandlwana, les deux régiments étaient déployés à bonne distance l'un de l'autre.

Une partie du régiment s'est rebellée et a rejoint le demi-frère de Cetshwayo, et certains ont même rejoint le NNC lors d'une première action contre l'un des indunas de l'inGobamakhosi.

La majeure partie du régiment devait servir loyalement le roi et combattit courageusement à Isandlwana et lors de l'attaque de Rorke's Drift, ainsi qu'à Gingindhlovu et enfin à Ulundi sous Dabulamanzi.

Le régiment portait une coiffe comprenant une plume de grue brune, un bandeau en peau de loutre, un amabheqe en peau de singe, des plumes de sakabula et des plumes d'autruche blanches.

Cette tenue de cérémonie était apparemment portée au combat.

Échelle: 1/30

Matériaux: Alliage d'étain et fibres synthétiques

Date de sortie: juillet 2025